Quand on transforme les poèmes en images
La poésie au début a été associée à la musique, à l’oralité et à la temporalité. Pourtant, peu à peu, on voit une transformation vers le graphisme, la spatialité et la non (ou multi) linéarité. Le mode de consommation même de la matière poétique passe de l’oreille à l’œil, de l’oral à l’écrit. De plus en plus, la poésie est vue avant qu’elle soit lue, et les possibilités offertes par le blanc de la page sont exploitées dans la construction de la signification des textes.
Dans ce contexte, on analysera quelques poèmes qui ont radicalisé cette idée, en transformant les textes en images figuratifs à travers de diverses procédures, soit comme les calligrammes, soit par l’insertion des images elles-mêmes melangées au texte verbal.
À partir des propositions de Jean-Marie Klinkenberg sur le rapport texte-image, aussi bien que des études de Jacques Anis sur l’écriture et l’espace graphique du poème et, finalement, la notion d’ « intersémiotique » proposée par Francis Edeline, on va vérifier, en dialoguant avec la thématique du congrès, trajectoires, le passage de l’écriture à l’ímage et ce que les images permettent de connaître pour elles-mêmes sur les poèmes – et aussi comment elles s’intègrent ou non au texte verbal. On analysera des poèmes variés : des calligrammes d’Apollinaire ; des poèmes-images de Joan-Brossa ; et les « popcretos », poèmes-collages de Augusto de Campos. On propose que ceux-ci constituent trois différents types de l’usage des images en poésie, qui seront décrits et classifiés à partir des pressupposés spécifiques des auteurs mentionnés et dans le cadre général de la sémiotique de l’image.
País:
Brasil
Temas y ejes de trabajo:
Semióticas de los lenguajes visuales, sonoros y audiovisuales
Institución:
Universidade de São Paulo
Mail:
julianapondian@gmail.com
Estado del abstract
Estado del abstract:
Accepted